13 façons sales dont le tourisme contribue à la pollution
Depuis quelques décennies, l’industrie du tourisme connaît une croissance exponentielle. Le tourisme contribue largement à l’économie d’un pays. Cependant, la qualité de l’environnement est affectée de manière négative par le nombre croissant de touristes. La croissance rapide de l’industrie touristique détruit progressivement l’environnement et laisse des impacts irréversibles.
Les impacts négatifs du tourisme sur l’environnement comprennent l’épuisement des ressources locales ainsi que les problèmes de pollution et de déchets. Le tourisme exerce une pression sur les ressources naturelles qui se raréfient. Selon Nature Climate Change, 8 % de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre dans le monde sont dues au tourisme. Environ 90 % de ces émissions proviennent des transports. Les écologistes du monde entier s’inquiètent de la quantité croissante de déchets et de pollution causés par les visiteurs. Voici 13 façons sales dont le tourisme contribue à la pollution.
Comment le tourisme contribue-t-il à la pollution ?
1. Les touristes laissent des déchets sur les plages
e tourisme est l’un des principaux responsables de la pollution des plages. La pollution des plages est la présence de substances nocives sur les côtes, notamment des déchets, du plastique, des huiles et même des pesticides. Les visiteurs laissent derrière eux des gobelets en plastique, des bouteilles en verre et toutes sortes de déchets.
Cela détruit l’écosystème et affecte la vie marine. Les animaux marins finissent par avaler ces déchets, ce qui entraîne de graves problèmes de santé. Actuellement, 700 millions d’espèces marines sont menacées d’extinction en raison de l’ingestion ou de la consommation de plastique.
2. Les hôtels déversent leurs eaux usées dans les océans
Certains hôtels utilisent les océans pour éliminer les déchets. Cela affecte l’écosystème et perturbe la vie océanique. Les eaux usées contiennent des produits chimiques dangereux qui tuent les plantes et les animaux marins et affectent donc l’écosystème. L’élimination des eaux usées dans les océans a même entraîné un grave appauvrissement en oxygène dans certaines masses d’eau. Le manque d’oxygène dans l’eau est préjudiciable à la vie aquatique.
3. Le tourisme produit des émissions de gaz à effet de serre
Les gaz à effet de serre contribuent au changement climatique en piégeant la chaleur. Les voyages aériens sont connus pour émettre une quantité massive de gaz à effet de serre, notamment les vols transatlantiques. La Chine, les États-Unis et l’Allemagne ont produit davantage de gaz à effet de serre que les autres pays.
4. Les structures sont construites en abattant des forêts
La demande d’hébergement dans les lieux touristiques est en augmentation. Pour répondre à ce besoin, les hôtels et les centres de villégiature sont construits en abattant des forêts. Cela entraîne une déforestation qui, à son tour, présente de nombreux risques. L’abattage des arbres peut entraîner la perte d’un habitat pour les animaux, ce qui peut avoir de graves répercussions sur l’écosystème. Les arbres libèrent de l’oxygène et absorbent les gaz à effet de serre.
La destruction des forêts peut entraîner un réchauffement de la planète en raison de la présence de gaz à effet de serre non absorbés. Avec la diminution des forêts, les pluies deviennent également irrégulières, ce qui provoque finalement le réchauffement de la planète. L’érosion des sols est également le résultat de la coupe des arbres, ce qui ouvre la voie à la propagation des déserts.
5. Les bateaux de croisière produisent des tonnes d’eaux usées
Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), dans les Caraïbes, les navires de croisière produisent 70 000 tonnes d’eaux usées chaque année (Balita-Centeno L, Façons dont le tourisme contribue à la pollution,2020 23 juillet). Les bateaux de croisière transportent des milliers de touristes chaque année, ce qui produit d’énormes quantités de déchets dangereux pour l’environnement.
L’huile de cale utilisée par le navire de croisière se mélange à l’eau océanique et provoque de graves problèmes marins. Les navires de croisière constituent une menace sérieuse pour les récifs coralliens et autres organismes. Ces navires rejettent également des eaux grises ou noires dans l’océan, ce qui perturbe l’écosystème. Ces navires mammouths émettent des produits chimiques toxiques provenant des batteries, du nettoyage à sec et d’autres processus qui sont nocifs pour les créatures marines.
6. Le tourisme est à l’origine de la pollution sonore
La pollution sonore est l’exposition à des niveaux sonores élevés qui ont un impact sur les humains et les autres organismes vivants. L’industrie touristique en plein essor est connue pour causer une pollution sonore importante. Les véhicules touristiques, tels que les motoneiges et les jetskis, qui pénètrent dans les zones naturelles et en sortent, créent un bruit important qui perturbe les organismes vivants de la zone.
Il perturbe leur vie et modifie leurs schémas d’activité naturels. La musique forte jouée par les touristes est également l’un des responsables de la pollution sonore. La pollution sonore peut provoquer plusieurs problèmes de santé chez l’homme, comme l’hypertension artérielle, les problèmes cardiaques, le stress et des rythmes de sommeil irréguliers. Certains animaux peuvent s’effondrer à cause d’une exposition constante au bruit, car le son est utilisé pour attirer les partenaires, trouver de la nourriture ou éviter le danger.
7. Les visiteurs peuvent provoquer des feux de forêt
Les incendies de forêt mettent en danger la vie de milliers d’animaux. La fumée dégagée par ces incendies libère de grandes quantités de dioxyde de carbone, de carbone noir, de carbone brun et de précurseurs d’ozone dans l’atmosphère, ce qui entraîne une pollution atmosphérique. Cela entraîne également des difficultés respiratoires chez les humains en bonne santé.
Selon le service des parcs nationaux américains, 85 % des feux de forêt aux États-Unis sont causés par des activités humaines. Parfois, les campeurs laissent les emplacements sans surveillance ou quittent le site sans éteindre le feu correctement. Cela entraîne des incendies de forêt massifs et détruit l’habitat des animaux qui y vivent. Les visiteurs jettent également leurs cigarettes avec négligence, ce qui peut facilement être à l’origine d’un incendie de forêt.
8. Le tourisme de masse provoque une pollution lumineuse
La pollution lumineuse est la présence d’une lumière excessive et mal orientée. Elle perturbe les écosystèmes et a de graves effets sur la santé humaine. Elle entraîne des irrégularités dans les habitudes de sommeil et une altération des fonctions diurnes chez l’homme. Le tourisme est l’un des principaux responsables de la pollution lumineuse.
L’industrie du tourisme utilise des lumières artificielles comme des banderoles, des panneaux d’affichage, des lumières stroboscopiques, etc. qui ont des effets néfastes sur les humains et les animaux. La pollution lumineuse a de graves répercussions sur les espèces de tortues de mer menacées qui utilisent la lumière comme outil de navigation. Les bébés tortues de mer sortent la nuit, lorsque la température est plus fraîche.
Ils se dirigent instinctivement vers la zone la plus lumineuse de la plage. En raison de la pollution lumineuse, ils sont mal orientés et se dirigent vers des sources de lumière artificielles dangereuses pour leur santé. En Floride, des millions de bébés tortues de mer meurent chaque année pour cette raison.
9. Piétinement
Dans les zones naturelles, les touristes empruntent sans cesse le même chemin, ce qui écrase la végétation de la zone. Cela provoque des dégâts et détruit la biodiversité de la zone. Les impacts du piétinement sur le sol sont l’accélération de l’érosion, l’augmentation du ruissellement, la diminution de la perméabilité à l’air et à l’eau, la perte de matière organique, etc.
10. Ancrage et autres activités maritimes
De nombreuses activités touristiques ont lieu dans des zones marines fragiles comme les récifs, les plages, les lagons, les zones côtières, etc. Cela met en danger la biodiversité de ces zones, car de nombreuses activités touristiques y sont pratiquées, comme la plongée sous-marine, la plaisance, le mouillage, la plongée avec tuba, la pêche sportive, etc.
11. Épuisement des ressources naturelles
L’augmentation du nombre de touristes entraîne une hausse des besoins en nourriture, en eau douce et en électricité dans les hôtels et les centres de villégiature. Pour répondre à ces besoins, les hôtels se tournent vers les ressources locales et les surconsomment. Cela entraîne une raréfaction des ressources naturelles et pèse sur l’environnement.
Parfois, les activités de pêche récréative auxquelles participent les touristes marins ne sont pas contrôlées, ce qui entraîne la mise en danger des espèces aquatiques et, par conséquent, un déséquilibre des écosystèmes aquatiques.
12. Perte de la biodiversité
Le tourisme de nature entraîne une perte de biodiversité en raison de l’utilisation excessive des terres et d’autres ressources. Cela exerce une pression sur la végétation, la faune, les montagnes, les environnements marins et côtiers et entraîne donc une perte de biodiversité.
13. L’appauvrissement de la couche d’ozone
L’ozone est une couche d’air qui entoure la terre et la protège des rayons UV. L’industrie du tourisme rejette des substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO), telles que les chlorofluorocarbones (CFC), qui entraînent la destruction de la couche d’ozone. Les différentes sources de SAO comprennent les émissions des avions à réaction, la construction de nouveaux hôtels et centres de villégiature, les climatiseurs, etc.
Le tourisme a ses avantages et ses inconvénients. Il stimule l’économie mais, d’un autre côté, il dégrade l’environnement de plusieurs façons. La solution aux problèmes de durabilité de l’environnement est la nécessité de l’heure. La solution à ce problème est de mettre en œuvre l’éco-tourisme. L’éco-tourisme consiste à préserver les ressources et à minimiser l’impact sur l’environnement lors des voyages. Chacun doit participer à la conservation et à la protection de l’environnement lors d’un voyage. Le tourisme et l’environnement peuvent coexister si certaines pratiques sont suivies. La sensibilisation à l’écologie est également une étape nécessaire vers l’écotourisme. Une gestion efficace et une planification adéquate, avec l’aide d’une législation stricte, peuvent y contribuer.