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Causes, effets et solutions au surpâturage

Le surpâturage représente un risque pour l’environnement lorsque la faune ou le bétail se nourrit excessivement de pâturages. Il s’agit également de la pratique consistant à faire paître le bétail sur la végétation avant qu’elle n’ait récupéré de son état antérieur, également connue sous le nom de pâturage intensif. En d’autres termes, il y a surpâturage lorsque la végétation ou les pâturages sont retirés de façon répétée de la terre et qu’on ne leur laisse pas suffisamment de temps pour continuer à pousser.

Le pâturage intensif entraîne donc une diminution de la matière résiduelle des plantes et contribue à de nombreuses conséquences négatives pour les animaux et la terre. Par conséquent, le surpâturage représente un sérieux défi environnemental pour le maintien de l’équilibre naturel du bétail sur les pâturages, ce qui réduit la productivité, l’utilité et la biodiversité de la terre. Voici les causes, les effets et les solutions du surpâturage.

Wikipédia définit le surpâturage comme suit,

« Le surpâturage se produit lorsque les plantes sont exposées à un pâturage intensif pendant des périodes prolongées ou sans périodes de récupération suffisantes. Il peut être causé par le bétail dans des applications agricoles mal gérées, des réserves de chasse ou des réserves naturelles. Il peut également être causé par des populations immobiles et limitées dans leurs déplacements d’animaux sauvages indigènes ou non indigènes ».

Les Différents Types de Surpâturage

Le surpâturage varie selon les saisons et les conditions :

  • Surpâturage d’été : L’assèchement des sols dû au manque d’eau et à la chaleur fragilise les prairies, empêchant leur régénération.
  • Surpâturage d’automne : Les plantes n’ont pas le temps de reconstituer leurs réserves avant l’hiver, affectant leur reprise au printemps.
  • Surpâturage en conditions humides : Le compactage des sols par les déplacements d’animaux réduit la perméabilité et favorise l’apparition de plantes indésirables.

Causes du surpâturage

1. Absence de gestion appropriée des animaux et de la faune

L’absence de gestion appropriée de l’alimentation des animaux et de la faune sauvage sur les pâturages disponibles est la principale cause du surpâturage. D’après la définition, le surpâturage résulte du fait qu’un trop grand nombre d’animaux pâturent sur une parcelle de terre sans que l’activité de pâturage des animaux ne soit correctement contrôlée. Le surpâturage se caractérise par l’absence de rotation des animaux en fonction de la croissance des pâturages.

Par exemple, sans une gestion appropriée des habitudes alimentaires des animaux, ceux-ci ont tendance à se nourrir de jeunes plantes et de graines, réduisant ainsi leurs capacités de croissance et de survie. En outre, l’absence de gestion appropriée des pâturages des animaux et de la faune sauvage détruit la composition des nutriments du sol, ce qui aggrave encore la situation.

Si l’on prend en considération les parcours méditerranéens, comme l’affirme Le Houerou, les hivers doux et peu pluvieux sont à blâmer pour le fait que pendant ces mois, les animaux domestiques peuvent supporter de rester à l’extérieur. Une fois dehors, ils peuvent facilement brouter le pâturage le plus proche, et une fois que cette activité n’est pas contrôlée et ne passe pas inaperçue, il ne faut que peu de temps pour que le pâturage se transforme en surpâturage.

2. Conditions socio-économiques de l’agriculteur

Maintenant que nous avons examiné le problème causé par une mauvaise gestion du bétail, nous devons également nous pencher sur une autre question connexe. Les agriculteurs qui s’occupent du bétail appartiennent généralement à un milieu socio-économique plus faible.

Cela signifie qu’ils ne sont pas en mesure de fournir à leur bétail la quantité de fourrage nécessaire et qu’ils le laissent se débrouiller tout seul, sauf à l’emmener dans les pâturages.

3. Sécheresse ou baisse des précipitations

La sécheresse et la diminution des précipitations dans n’importe quelle région signifient automatiquement que la croissance et la survie des plantes et de la végétation sont fortement affectées. Il en résulte directement un retard de croissance et un dessèchement des plantes et de la végétation.

En conséquence, le risque de surpâturage est accru dans les zones où le fourrage est insuffisant. Les exemples incluent les zones adjacentes aux déserts telles que le nord de la Chine, le Pakistan, l’Inde, la Patagonie, les régions plus sèches du sud et du nord de l’Afrique et les prairies de l’Amérique du Nord.

4. Mauvaise utilisation des terres

L’utilisation des terres détermine de manière significative l’état productif des terres et la fertilité des sols. Par conséquent, une mauvaise utilisation des terres, telle que l’exploitation forestière, les techniques de culture sur brûlis, l’exploitation minière, l’expansion urbaine excessive et non planifiée et la pollution des sols, réduit l’ensemble des terres disponibles pour les pâturages.

Toutes ces activités ont un impact considérable sur la disponibilité des plantes et du fourrage en détruisant leurs mécanismes sous-jacents de soutien à la croissance. Dans la plupart des cas, ces activités se caractérisent par une augmentation des plantes non appétissantes ou des mauvaises herbes et par une diminution de l’humus végétal, ce qui accroît le risque de surpâturage.

5. Surpâturage

Le surpâturage est une situation dans laquelle un terrain est intensivement peuplé d’un nombre d’animaux supérieur à celui que le site peut supporter pendant une saison de pâturage. Dans la majorité des cas, les animaux sont plus nombreux que la surface moyenne disponible pour le pâturage, ce qui entraîne des prélèvements répétés de plantes/végétation sans qu’il y ait suffisamment de temps pour que la masse de feuilles/pâturage repousse.

En d’autres termes, les agriculteurs qui pratiquent le surpâturage ne laissent pas la terre moyenne se reconstituer après une saison de pâturage précédente. Le surpâturage finit par se manifester.

6. Mauvaises méthodes d’irrigation dans les zones arides et semi-arides

Les mauvaises techniques d’irrigation dans les régions arides et semi-arides entraînent une accumulation de sel dans le sol. En conséquence, la disponibilité de plantes appétentes est affectée en raison de l’altération de la composition du contenu minéral du sol. L’accumulation de sels dans le sol entraîne également un retard de croissance, ce qui réduit la disponibilité du fourrage.

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Les quelques bons pâturages restants sont donc fortement utilisés, ce qui favorise le surpâturage. Le problème est encore exacerbé par le fait que les mauvaises pratiques d’irrigation sont courantes dans les régions pauvres et les régions ASAL.

Effets prolongés du surpâturage

1. Érosion du sol

Le piétinement continu de nombreux animaux sur une terre fourragère moyenne accélère la mort des plantes et de la couverture végétale. En effet, les animaux broutent même les moindres pousses de la nouvelle végétation.

En l’absence de plantes ou de couverture végétale, le sol est laissé à nu et exposé à des conditions climatiques difficiles, telles que de fortes averses et des températures élevées, qui désagrègent les roches et emportent la couche arable.

Les animaux préfèrent également se rassembler dans des zones spécifiques, comme à proximité des sources d’eau, et ces zones peuvent être érodées.

2. Dégradation des sols

Les actes de compactage et d’érosion résultant du surpâturage peuvent entraîner une dégradation considérable des terres. Dans les zones plus sèches, l’expérience est encore pire car un grand pourcentage des pâturages et de la couverture végétale est détruit, ce qui contribue à la progression inexorable de la désertification.

En fait, dans certaines régions, le surpâturage a conduit à une désertification complète. Le surpâturage, combiné au surstockage, a les effets les plus néfastes sur l’environnement naturel de la planète.

La raréfaction des ressources en eau, la pollution de l’eau, la dégénérescence des récifs coralliens et l’eutrophisation sont toutes liées au surpâturage. Les principaux éléments polluants sont les produits chimiques agricoles et les déchets animaux.

Le pâturage intensif perturbe le cycle de l’eau et diminue la capacité de reconstitution des nappes phréatiques, car des quantités importantes d’eau sont utilisées pour la production d’aliments pour animaux. Dans la mer de Chine méridionale, le surpâturage est lié à la contamination par l’azote et le phosphore.

3. Perte d’espèces précieuses

La composition naturelle de la population végétale et sa capacité de régénération sont considérablement affectées par le surpâturage. Les pâturages d’origine sont composés de pâturages et d’herbes de haute qualité ayant une grande valeur nutritionnelle. Lorsque les animaux broutent intensivement ces pâturages, même les porte-greffes qui contiennent la réserve de nourriture ou la capacité de régénération sont détruits.

Une fois détruits, d’autres espèces plus adaptables, telles que les mauvaises herbes et les plantes peu appétissantes, prennent leur place. Ces espèces végétales secondaires ont une valeur nutritionnelle moindre et, parce qu’elles sont très adaptables, elles remplacent les espèces indigènes, entraînant ainsi la perte d’espèces végétales précieuses.

4. Pénurie de nourriture/famine

Comme indiqué précédemment, le surpâturage est l’un des principaux facteurs contribuant à la désertification, car il convertit les terres arables ou les pâturages en terres improductives. Le sol qui en résulte n’est donc pas adapté à la culture de denrées alimentaires puisqu’il perd ses nutriments essentiels.

La perte de productivité des terres se traduit directement par la perte de nourriture disponible pour la consommation. Cela accentue la réduction de l’offre alimentaire et, si la croissance démographique se poursuit, cela provoque la famine et des défis économiques.

5. Mort des personnes et du bétail

Les effets à long terme du surpâturage sont la pénurie alimentaire, qui peut entraîner la mort de personnes et de bétail par famine. En l’absence de pâturages suffisants, le bétail ne dispose pas des éléments nutritifs nécessaires à sa survie. Les carences en nutriments empêchent les animaux de prendre le poids nécessaire à leur stade de production et à leur vie, ce qui réduit leurs chances de survie.

Les niveaux de survie, le bien-être et la santé de l’homme sont également affectés lorsque l’approvisionnement en nourriture pour la consommation est inadéquat. Les résultats finaux sont une famine aiguë et la mort des personnes et du bétail.

6. La déforestation

Il n’est pas surprenant que le surpâturage entraîne également la déforestation. Les animaux se nourrissant de tout le feuillage qui recouvre et protège le sol, il est tout à fait naturel que l’absence de feuillage laisse le sol complètement dénudé.

De plus, l’érosion du sol provoquée par cette stérilité peut rendre le sol de cette zone complètement infertile, et la croissance de tout autre feuillage peut s’avérer impossible.

7. Le réchauffement climatique

La déforestation s’accompagne d’une autre menace : le réchauffement climatique. La disparition du feuillage entraîne la disparition d’un pourcentage de l’absorption du dioxyde de carbone. Par conséquent, les niveaux de dioxyde de carbone augmentent à la surface de la terre, ce qui, à son tour, retient la chaleur des rayons courts du soleil. Il en résulte une augmentation de la température moyenne à la surface de la terre, ce qui en fait un endroit plus chaud où il fait bon vivre !

Des solutions simples pour lutter contre le surpâturage

1. Une bonne gestion des animaux

Si le surpâturage est lié au nombre d’animaux, c’est surtout la gestion des animaux qui est en cause. Il existe plusieurs méthodes de gestion des pâturages qui peuvent offrir des solutions efficaces au surpâturage. Il s’agit par exemple du pâturage tournant, du pâturage cellulaire et du pâturage collectif.

Il appartient simplement aux responsables du pâturage de prendre les mesures appropriées pour s’assurer que ces pratiques de gestion sont utilisées efficacement.

Chaque technique de gestion des pâturages est adaptée aux différentes situations et, si elle est bien utilisée, elle peut fortement contribuer à restaurer la croissance des plantes tout au long de l’année. Une bonne gestion des animaux permet également d’améliorer l’état des pâturages grâce à une meilleure production et à une meilleure santé des sols.

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2. Gestion de l’utilisation des sols

La gestion de l’utilisation des terres implique l’évaluation correcte des différentes utilisations des terres et des implications des activités humaines sur les terres. Les facteurs locaux et régionaux tels que l’aridité et les régimes pluviométriques doivent également être pris en compte avant toute mise en œuvre de développement ou d’exploitation des terres.

La planification urbaine et l’implantation industrielle doivent être conformes aux politiques environnementales les plus récentes en matière d’urbanisation durable, de construction industrielle et de pratiques agricoles.

Cela permet d’éviter la surutilisation des terres arables et des pâturages écologiques disponibles et facilite les politiques de contrôle de la surpopulation. Le recours à des mesures de conservation des sols et au sylvopastoralisme, associé à une restriction contrôlée de l’accès du bétail aux zones sensibles et à des systèmes de paiement pour l’utilisation des terres à des fins d’élevage, peut également contribuer à réduire et à inverser les effets du surpâturage.

3. Pratiques de pâturage durables

Les pratiques de pâturage durables concernent la production de prairies de manière bien gérée et contrôlée. Le concept repose simplement sur la gestion des prairies, la gestion des animaux, la gestion des terres et la commercialisation du bétail.

Lorsque la gestion des pâturages est combinée aux pratiques de l’agroécologie et de l’agriculture durable, elle donne lieu à la production animale basée sur les pâturages la plus appropriée, car elle favorise la productivité des animaux et des plantes ainsi qu’une bonne santé.

La permaculture et la gestion holistique du bétail comptent parmi les modèles et systèmes de gestion des pâturages durables les plus novateurs et les plus impressionnants qui tentent de réduire ou de mettre fin au surpâturage.

4. Passage à d’autres modes d’alimentation du bétail

Il est essentiel de comprendre que le bétail peut également être nourri avec du fourrage stocké. Ce processus permet non seulement de s’assurer que le bétail ne se nourrit pas trop, mais aussi que les pâturages ne sont pas surpâturés. Il s’agit là d’une autre pratique durable qui pourrait être adoptée.

Les solutions au surpâturage peuvent être résumées comme suit :

  1. Pour éviter un pâturage trop précoce, vous pouvez stocker l’herbe pendant la saison des pluies (printemps) afin qu’il y ait suffisamment d’herbe pendant les périodes sèches (été).
  2. L’utilisation d’un tableau de pâturage peut aider à planifier la mise en œuvre du pâturage tournant.
  3. Surveiller les précipitations et la croissance des pâturages.
  4. Maintenir et gérer correctement les résidus de pâturage dans la zone de pâturage.
  5. Prendre des décisions durables en matière de gestion des pâturages par temps sec, ce qui peut être réalisé en se renseignant de plus en plus sur les pratiques durables en matière de pâturage.
  6. Des pratiques appropriées de gestion de l’utilisation des terres.
  7. Essayer de nourrir le bétail avec du fourrage stocké.
  8. Contrôler le temps que le bétail passe dans les pâturages.

Effets à Long Terme sur la Durabilité

Le surpâturage contribue à la désertification, à l’appauvrissement des écosystèmes et à l’aggravation des changements climatiques. Il réduit les services écosystémiques vitaux, tels que la filtration de l’eau, la séquestration du carbone et la fertilité des sols. En adoptant des pratiques durables, il est possible de ralentir ces effets et de restaurer progressivement les terres abîmées.

Exemples de Réussite

  • Cas du Maasai Mara (Kenya) : La mise en œuvre de pratiques de pâturage tournant a réduit les pressions sur les terres et permis une cohabitation durable entre faune sauvage et éleveurs.
  • Témoignage pratique : Une éleveuse ayant replanté une prairie dégradée souligne que la gestion rigoureuse des temps de retour des troupeaux a permis de prévenir une nouvelle dégradation.

Conclusion

Le surpâturage représente un défi majeur pour l’agriculture et la durabilité des écosystèmes. Grâce à des approches intégrées, combinant gestion communautaire, innovations écologiques et éducation, il est possible de limiter ses impacts et de restaurer des zones endommagées. Ce combat nécessite une action collective et des politiques adaptées pour garantir un avenir équilibré et prospère pour les générations futures.

FAQs

Qu’est-ce que le surpâturage ?

Le surpâturage est une exploitation excessive des pâturages par les troupeaux, qui consomment la végétation plus rapidement qu’elle ne peut se régénérer. Cela entraîne une dégradation des sols, une perte de biodiversité et une diminution de la productivité agricole.

Quelles sont les principales causes du surpâturage ?

Les causes incluent une densité excessive d’animaux, une gestion inefficace des pâturages, les sécheresses prolongées et, dans certains cas, l’absence de régulation communautaire.

Quels sont les impacts du surpâturage sur l’environnement ?

Le surpâturage entraîne une érosion des sols, une perte de biodiversité, une désertification et une réduction de la résilience des écosystèmes face aux changements climatiques.

Comment prévenir le surpâturage ?

Il est possible de prévenir le surpâturage en adoptant le pâturage tournant, en limitant la densité animale par hectare, en respectant les cycles de régénération des plantes et en impliquant les communautés locales dans la gestion des ressources.

Existe-t-il des exemples concrets de solutions réussies ?

Oui, dans le Maasai Mara, des pratiques durables ont permis de réduire la pression sur les pâturages tout en maintenant les écosystèmes intacts. Des témoignages montrent également que la réimplantation des prairies peut restaurer leur productivité si elle est accompagnée de meilleures pratiques de gestion.

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