Les poêles à bois sont-ils mauvais pour l’environnement ?
Les poêles à bois, communément appelés brûleurs à bois, brûleurs à bûches ou simplement poêles à bois, sont un élément important de la maison. Cet appareil sert à chauffer la maison en brûlant du bois ou de la biomasse dérivée du bois, comme des briques de sciure de bois. Ils produisent plus de chaleur pour la maison qu’une cheminée à bois ouverte, car ils sont conçus pour brûler le bois de manière plus efficace. Mais comment ces appareils se comportent-ils vis-à-vis de l’environnement ? Voici quelques détails.
Les poêles à bois sont-ils vraiment mauvais pour l’environnement ?
La réponse est à la fois oui et non. La question de savoir si les poêles à bois sont mauvais pour l’environnement n’a pas nécessairement de réponse directe. Cependant, il y a certaines choses que vous pouvez faire pour l’améliorer.
D’une part, les poêles à bois sont pratiquement neutres en carbone. Le bois est une source d’énergie neutre en carbone et, bien que cela puisse sembler contre-intuitif, la logique est assez simple. Tout au long de son cycle de vie, un arbre absorbe une quantité importante de dioxyde de carbone, et lorsque le bois est brûlé, le carbone absorbé est relâché dans l’atmosphère.
Cette quantité de dioxyde de carbone absorbée au cours de la vie de l’arbre est compensée par la quantité totale de gaz libérée lors de la combustion du bois. Par conséquent, le dioxyde de carbone réellement ajouté à l’atmosphère est effectivement nul. Certains gouvernements offrent même des subventions pour certains poêles à bois domestiques. En outre, la combustion du bois offre une alternative à faible teneur en carbone au chauffage domestique à l’aide de combustibles fossiles.
Le chauffage au bois à Londres, par exemple, représentait jusqu’à 31 % de la pollution particulaire de la ville il y a quelques années, soit une augmentation de 10 %.
Les particules contribuent au changement climatique et peuvent également provoquer des problèmes respiratoires, voire des cancers, chez l’homme. En fait, les particules de suie 100 fois plus petites que le diamètre d’un cheveu humain font partie des types de pollution atmosphérique les plus nocifs. Une fois qu’elles pénètrent dans l’organisme par les poumons, elles peuvent exacerber les problèmes cardiaques et respiratoires et sont potentiellement très dangereuses. Les poêles à bois ne sont donc pas le choix le plus écologique, surtout en milieu urbain.
Les poêles à bois sont-ils écologiques ?
La réponse est parfois. La principale question concernant le caractère écologique des poêles à bois est qu’il ne s’agit pas d’un sujet tranché ! Pour obtenir une réponse plus claire, il faut mettre en balance la neutralité carbone de la combustion du bois et ses émissions. La question de savoir si les poêles à bois sont écologiques ou non dépend en grande partie du type de poêle que vous choisissez, de l’endroit où vous l’utilisez et de la manière dont vous l’utilisez.
1. Si vous habitez en ville
Les poêles à bois ne sont pas écologiques en milieu urbain. Vous seriez obligé d’acheter ou d’importer du bois et l’appareil rejetterait du dioxyde de carbone qui serait absorbé par un nombre insuffisant d’arbres, ce qui le priverait de sa neutralité en matière d’émissions de carbone. L’endroit idéal pour installer un poêle à bois, qui sera respectueux de l’environnement, est la campagne.
2. La taille de la pièce
Vous devez installer un modèle efficace qui correspond aux dimensions de la pièce. Un petit poêle à bois ne sera pas assez performant et un grand poêle à bois produira un excès de chaleur, ce qui est néfaste pour l’environnement. Un poêle proportionnel à la taille de la pièce est efficace et respectueux de l’environnement.
3. Durée d’utilisation
Les poêles à bois ne doivent pas fonctionner nuit et jour, même dans les endroits les plus ruraux. N’oubliez pas qu’une utilisation continue réduit l’efficacité de l’ensemble de l’appareil et peut entraîner des fuites de monoxyde de carbone si elle n’est pas correctement gérée. Le caractère écologique d’un poêle à bois réside dans le fait qu’il fournit de la chaleur sans nuire à l’environnement.
S’il est utilisé de manière excessive, il produira un surplus de chaleur et plus d’émissions que l’environnement ne peut en supporter. Les poêles à bois doivent être utilisés pour réchauffer temporairement la maison et, si l’endroit est suffisamment chaud, ils doivent être éteints ou ne pas être allumés.
4. S’il est bien entretenu
Un poêle à bois bien entretenu est respectueux de l’environnement et fonctionne comme il se doit. S’il n’est pas entretenu, par exemple si les cendres ne sont pas enlevées ou si la cheminée n’est pas nettoyée, vous courez le risque que le bois ne brûle pas, que la cheminée rejette de la fumée à l’intérieur de la maison ou de la suie dangereuse pour la santé humaine et l’environnement en général.
Les poêles à bois sont-ils efficaces ?
Oui, les poêles à bois sont efficaces et la combustion du bois est presque neutre en carbone. Un poêle de bonne qualité a un rendement d’environ 80 %, tandis que d’autres évaluent le pouvoir calorifique supérieur (PCS) à 83 %. Cela signifie que 80 % de la chaleur produite par le poêle est utilisée pour chauffer la pièce. Les 20 % restants sont essentiellement perdus par la chaleur qui s’élève dans la cheminée.
Un poêle à bois est extrêmement efficace, étant donné qu’un feu ouvert a un taux d’efficacité d’environ 32 % et qu’un feu ouvert à gaz a un taux d’efficacité de l’ordre de 55 %. Un poêle à bois est donc un excellent choix pour le chauffage d’une maison, que ce soit pour chauffer l’air ambiant ou, mieux encore, pour chauffer l’air et l’eau.
Les poêles à bois polluent-ils l’air ?
Oui, et non !
Les poêles à bois sont neutres en carbone, ce qui signifie que le dioxyde de carbone libéré par la combustion du bois est le même que celui que l’arbre a absorbé lors de sa croissance. Il restitue littéralement le dioxyde de carbone qu’il a consommé et aucun dioxyde de carbone supplémentaire n’est rejeté dans l’atmosphère. En outre, un poêle à bois est conçu pour brûler à des températures beaucoup plus élevées, ce qui signifie que les gaz présents dans la fumée sont entièrement brûlés et ne sont pas rejetés dans l’atmosphère, d’où une efficacité thermique d’environ 80 %.
En revanche, l’appareil émet toujours du dioxyde de carbone dans l’air. Le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre qui contribue largement au réchauffement de la planète et au changement climatique. Les poêles à bois produisent également des doses supplémentaires de particules dans l’air. En fait, un poêle à bois émet plus de particules par heure qu’un camion diesel moderne.
En outre, dans certaines conditions, les poêles à bois peuvent contribuer aux concentrations intérieures de monoxyde de carbone, d’oxyde nitrique, de dioxyde d’azote et de particules en suspension, y compris le benzo-A-pyrène. Tous ces éléments sont dangereux pour la santé humaine et pour l’environnement.
Les poêles à bois sont-ils mauvais pour la santé humaine ?
Ils ne le sont pas, mais en fonction de plusieurs facteurs, ils pourraient l’être. D’une part, ils fournissent de la chaleur à la maison et sont très utiles pendant les nuits froides. D’autre part, ils sont neutres en carbone et ne rejettent pas de dioxyde de carbone supplémentaire dans l’environnement.
D’autre part, ils produisent de la fumée et des émanations qui peuvent entraîner une toux et un essoufflement dans les heures, voire les minutes qui suivent l’exposition aux émanations. Une exposition récurrente peut exacerber de nombreuses maladies telles que l’emphysème et l’insuffisance cardiaque. L’American Lung Association ajoute que les poêles à bois produisent des toxines nocives qui peuvent endommager les poumons et augmenter le risque de cancer, de maladie cardiaque et de décès prématuré. Il convient donc de limiter l’exposition à ces poêles et à leurs fumées et de toujours respecter les mesures de sécurité lorsqu’ils sont utilisés.
Conseils pour améliorer votre empreinte écologique avec un poêle à bois
1. N’ouvrez la porte que pour faire le plein
Dès que vous ouvrez la porte de votre poêle pendant qu’un feu brûle, la bouffée d’air qui s’ensuit affecte la combustion des bûches, entraînant un taux de pollution plus élevé. Pour éviter cela, veillez à n’ouvrir la porte du poêle à bois que lorsque vous faites le plein. Dans le cas contraire, laissez-la fermée et laissez-la faire sa magie
2. Ne remplissez pas trop votre brûleur de bûches
Le fait de trop remplir le brûleur de bûches limite l’apport et la circulation de l’air dans le brûleur, ce qui signifie que votre combustible ne brûlera pas aussi efficacement. Pour éviter de gaspiller de l’énergie ou de ne pas obtenir les résultats souhaités, alimentez le brûleur avec suffisamment de combustible pour qu’il brûle bien, et ne le remplissez qu’en cas de besoin.
3. Acheter le bon bois
Utilisez toujours du bois correctement séché et séché pour votre appareil. Si vous n’en avez pas, procurez-vous-en auprès de votre fournisseur local. Tous les vieux morceaux de bois ne sont pas sans danger pour l’environnement, car la combustion de certains d’entre eux peut entraîner le rejet de plus de toxines dans l’environnement qu’il n’est nécessaire. En même temps, procurez-vous du bois correctement séché afin d’éviter l’émission d’une trop grande quantité de monoxyde de carbone et de fumée.
La fumée et l’humidité créent une accumulation de créosote dans votre conduit de fumée, qui l’obstrue et peut rapidement devenir un risque d’incendie s’il n’est pas correctement entretenu. Le bois sec est du bois qui a été coupé et séché sous abri pendant au moins 6 à 12 mois et dont le taux d’humidité est inférieur à 20 %.
4. Entretenir l’ensemble du système
Veillez à ce que le poêle soit toujours propre. Un poêle sale est un poêle polluant et pourrait nuire à l’environnement plus que nécessaire. Veillez également à ce que la cheminée soit correctement isolée ou installez un conduit de cheminée, ce qui peut améliorer le tirage de la cheminée, augmenter son efficacité et vous aider à rester protégé contre les dangereuses fuites de monoxyde de carbone.
Un système de chauffage au bois bien entretenu produira les résultats souhaités et aura le moins d’effets négatifs possible. Veillez également à installer des détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone et à les entretenir correctement, afin d’être averti immédiatement en cas de fuite de fumée ou de monoxyde de carbone. Enfin, ne manquez pas de faire inspecter votre système par un inspecteur certifié après avoir nettoyé le foyer et la cheminée, ce qui devrait se faire au moins une fois par an.
5. Éliminez les bûches brûlées et les cendres du foyer
Il est important de jeter les bûches brûlées à l’extérieur, car les cendres peuvent émettre du monoxyde de carbone, ce qui est très dangereux. Veillez donc à les sortir de votre maison dès que possible et à les éliminer correctement. Nettoyer les cendres du foyer chaque fois qu’elles atteignent le bas de la grille est très utile, car si elles ne sont pas nettoyées, les cendres gêneront la circulation de l’air, ce qui nuira aux performances globales du brûleur à bois.
6. Brûler des bois durs et non des bois tendres
Les bois durs comme le chêne, le frêne et l’érable sont plus denses et plus lourds que les bois tendres plus légers comme le pin, le peuplier et le cèdre. C’est pourquoi le bois dur fournit plus de chaleur à la maison que les bois tendres.
7. Les installer à la campagne
Comme nous l’avons déjà indiqué, les poêles à bois ne sont pas idéaux pour un environnement urbain. En effet, la combustion du bois libère le dioxyde de carbone que l’arbre a absorbé lors de sa croissance, ce qui rend l’appareil neutre en carbone. Cependant, les milieux urbains ne se caractérisent pas par l’abondance d’arbres qui absorbent le dioxyde de carbone libéré.
En revanche, à la campagne, le dioxyde de carbone libéré sera absorbé par d’autres arbres, ce qui rend le processus sans danger pour l’environnement. En outre, les émissions des poêles à bois sont plus propres que celles des chaudières à mazout ou à gaz dans les zones rurales. Une autre raison de promouvoir les poêles à bois dans les zones rurales est la disponibilité du bois à utiliser dans les brûleurs. En milieu urbain, il faut acheter ou importer ce bois.